Soins généraux

Blanchiment dentaire

Deux méthodes pour blanchir les dents vous sont proposées. La première méthode est celle à la maison. Lors de votre visite à la clinique, des empreintes de vos dents sont prises. À partir des modèles, des gouttières sont faites sur mesure. Le gel est alors déposé dans les gouttières à l’aide de seringues et les gouttières sont portées pour permettre au gel d’être en contact intime avec la dent. Une application journalière et assidue pendant près de 2 semaines est nécessaire pour obtenir une couleur satisfaisante. Pendant le traitement, il est important d’éviter les aliments contenants beaucoup de colorants et de tannins comme le café et le vin rouge. Si la couleur de la dent est déjà acceptable, quelques applications peuvent être suffisantes. L’appréciation de la couleur des dents est très subjective et est souvent un choix personnel.

La deuxième méthode de blanchiment se fait en 1 rendez-vous à la clinique dentaire. Après avoir appliqué une barrière protectrice pour les gencives, plusieurs applications de gel de blanchiment sont performées. Le résultat est ainsi plus instantané. La couleur ne deviendra pas plus blanche qu’avec l’autre technique, mais les résultats sont plus instantanés. Dans certains cas, suite au blanchiment à la chaise, des seringues et des gouttières personnalisées vous seront remises pour continuer le traitement à la maison.

Il est à noter que dans les 2 cas, les obturations en matériel esthétique ou les restaurations en porcelaine ne blanchiront pas et nécessiteront peut-être une réfection.

Dentisterie opératoire

Cette discipline permet au dentiste de soigner les dents nouvellement atteintes de caries, de récidives de caries ou portant une obturation défectueuse. Les caries sont diagnostiquées à l’aide de radiographies numériques, de l’acuité visuelle du clinicien et de la sensation tactile. Une cavité est performée préparant ainsi la dent à être nettoyer de sa carie. Une fois les tissus dentaires infectés éliminés, les matrices (moules) sont positionnées sur la dent et les étapes de préparation de la dent commencent. Les surfaces sont mordancées, l’apprêt et l’adhésif y sont ajoutés et le matériel de restauration y est inséré. La dent peut être restaurée en composite (matériel esthétique), en amalgame (alliage de cuivre-mercure-argent-étain) ou en verre ionomère (nouveau matériel de restauration dégageant du fluor).

Dentisterie pédiatrique

Selon l'Association dentaire canadienne, la première visite chez le dentiste devrait s’effectuer 6 mois après la pousse de la première dent, donc vers l’âge de 1 an. Il est évident que cette visite ne vise pas à nettoyer les dents de bébé, mais bien à discuter avec Maman et Papa de l’hygiène buccale du petit, de la nutrition, des habitudes orales et d’une foule d’autres sujets.

Il est recommandé de nettoyer les gencives de vos tout petits dès leur naissance. Une débarbouillette douce et humide peut bien faire le travail. Dès la pousse de la première dent, c’est-à-dire vers 6-7 mois, une brosse à dent pour nourrisson peut être utilisée afin d’éliminer la plaque dentaire. Dès l’âge de 2 ans, une pâte à dents fluorée peut être utilisée à quantité égale à un grain de riz. Ceci équivaut à tremper les poils de la brosse à dent dans le tube. Nous recommandons la pâte à dents fluorée étant donné le faible taux de participation des municipalités à la fluoration de l’eau et la prévalence augmentée de HMI (hypo minéralisation molaire incisive). Si votre municipalité fluore l’eau et que bébé boit celle-ci, l’utilisation d’une pâte à dents avec fluor s’applique quand même si l’enfant est à haut risques de caries dentaires. Des suppléments de fluor sont même disponibles en vente libre et peuvent vous être conseillés. La soie dentaire peut être introduite très tôt dans la routine du petit. Elle devient encore plus pertinente si l’enfant a les dents très collées.

Dentisterie pédiatrique

Il est important de donner des collations santé aux enfants. Toutefois certains aliments santé cachent beaucoup de sucres pouvant favoriser le développement de la carie. Les fruits séchés et les barres tendres en sont de bons exemples. Il faut aussi se questionner sur la texture de l’aliment. L’aspect collant permet à l’aliment de rester en contact longtemps avec la dent et de favoriser ainsi le développement de la plaque dentaire. Une bonne collation pourrait donc être composée de fruits frais, de noix et de fromage. Les jus contiennent aussi beaucoup de sucre, même si ceux-ci sont naturels. Ils doivent être consommés près des repas. On ne doit jamais coucher un enfant avec un biberon de jus. Ses dents pourraient développer la carie du biberon et ainsi hypothéquer la santé de sa dentition primaire.

Dans le cas que l’enfant ait des caries dentaires, une première tentative de restauration est faite à la clinique. Les éléments pour favoriser la réussite de la visite sont la quantité et la pertinence des informations livrées à l’enfant sur les procédures, le moment de la journée choisi (en matinée) et la bonne attitude du parent face aux rendez-vous. Nous demandons aux parents de ne pas expliquer le déroulement de la séance, nous prendrons le temps de le faire en montrant et faisant toucher l’enfant à nos instruments. De plus, le parent est invité à rester dans la salle d’attente lors du traitement. Malheureusement, les craintes des parents et l’anxiété sont souvent transmises à l’enfant. De plus, l’enfant devient beaucoup plus réceptif à nos voix et comprend ainsi mieux les consignes. Dans de rares cas, il est préférable de référer à un pédodontiste pour le traitement des caries.

Les habitudes orales des enfants sont fréquentes et se développent en bas âge. En effet, le jeune enfant peut sucer son pouce, un doigt, une suce ou propulser la langue. Vient un âge par contre où ces habitudes peuvent devenir plus problématiques.

Pour ce qui est de l’utilisation de la suce, les professionnels de la santé reconnaissent que vers l`âge de 2 ans, cette habitude devrait être cessée, mais est tout de même considérée tolérable jusqu’à l’âge de 3 ans. Heureusement, si l’habitude persiste, il est alors plus facile pour le parent de la contrôler en limitant l’accès à la suce et ainsi d’en prévenir les méfaits. Chez les enfants dont l’habitude n’a pas été contrôlée, on remarque un palais plus étroit et ogival, donc moins large que l’arcade du bas puisque la langue ne peut se positionner de façon à former le palais. Même si les suces portent la mention « orthodontiques », elles ne s’avèrent pas moins dommageables avec une utilisation prolongée.

Chez les enfants accros à leur pouce ou à un de leurs doigts, on observe que les incisives supérieures flairent vers l’avant et propulsent ainsi le bloc osseux, en plus de nuire à la forme du palais. On observe alors un remodelage au niveau squelettique. On suggère que le traitement de cette habitude se fasse alors avant l’éruption des incisives supérieures permanentes, soit avant 6-7 ans. Généralement la déformation du pré-maxillaire engendrée par la succion du pouce, durant la dentition primaire, pourra se normaliser suite à l’éruption des incisives permanentes, si l’habitude est contrôlée bien évidemment. Il est donc moins urgent d’intervenir avant cela sachant que le tout peut être réversible. Suite à l’éruption des incisives permanentes, les dommages risquent d’être plus permanents que transitoires. Il devient alors difficile de replacer les incisives et leur support osseux. De plus, des incisives plus avancées favorisent le développement d’une déglutition appelée atypique. L’espace créé entre les incisives supérieures et inférieures permet l’apposition de la langue lors de la déglutition. On entre alors dans un cercle vicieux.

Dentisterie pédiatrique

Pour corriger l’habitude de succion du pouce, il existe plusieurs appareils dentaires, entres autres la grille à pouce et l’écran vestibulaire. La grille à pouce consiste en un appareil prenant ancrage sur les dents et portant une petite grille appuyée derrière les incisives afin de prévenir l’insertion du pouce en bouche. Il permet aussi de favoriser le replacement des dents. Par contre, cet appareil est amovible, donc il se peut fortement que l’enfant le retire volontairement afin de continuer cette habitude. Il existe aussi une version fixe, c’est-à-dire collée aux dents, mais qui ne peut être utilisé que 3 mois maximum à cause d’effets secondaires sur les autres dents. L’écran vestibulaire quant à lui est un appareil présentant un morceau d’acrylique couvrant toutes les dents du haut et celles du bas et s’interposant entre les lèvres et les dents. Il empêche l’insertion du pouce en bouche et permet de replacer les dents vu la force exercée par les lèvres sur l’acrylique. Malheureusement, cet appareil est très massif et incommodant. Il n’est donc pas notre premier choix.

Enfin, il existe d’autres sortes de méthodes pour contrôler cette habitude telle que l’application de produits au goût amer sur les doigts de l’enfant, les prothèses rigides disposées autour du coude de l’enfant limitant ainsi la flexion du bras, le port de pyjama avec mitaines et l’hypnose. Mais peu importe la technique choisie, l’enfant devra avoir une certaine maturité comportementale afin d’être réceptif au traitement et d’en comprendre le pourquoi. »